Comme bien souvent, j'ai comme l'étrange impression d'être la Suisse en plein milieu de la Seconde Guerre Mondiale. Des tensions se font de plus en plus palpables au sein du camp et aujourd'hui, tout le monde peut aisément les ressentir. Que ce soit entre Rick et Shane, ou entre d'autres personnes. Sur le coup, je préfère ne pas trop m'en mêler car bien souvent c'est sur ma personne que ça retombe. Mais au final, je ne peux m'empêcher d'essayer d'arranger les choses. J'ai beau paraître neutre, mes opinions elles sont pourtant bien claires et concises. Raison pour laquelle, peut-être, les gens aiment venir généralement se confier à moi. C'est seulement que je ne me permet pas de trop l'ouvrir face aux leaders du groupe, qui sont eux-mêmes déjà sous tension. Mais viendra pourtant un moment donné, où il faudra bien remettre de l'ordre dans tout ça. Mais là n'était pas du tout ma préoccupation pour l'instant. Alors que j'étais en train de donner un petit coup de main à Carol pour pendre du linge, j'aperçois vivement Nur en train de partir à grand pas jusqu'à la forêt. J'ai beau la connaître depuis moins longtemps que les autres, le courant est très vite passer entre nous. Son caractère très fort et son côté très expressive, m'a permis d'assez vite la cerner. Cela fait quelques jours, que je la sens particulièrement tendu et pourtant... pour une fois elle ne m'a rien dit, s'est renfermé dans sa bulle. Alors que tout semblait aller à peu près bien, il n'y a pas si longtemps encore. Très attentif et observateur de nature, je comprends assez aisément, vu sa façon de marcher et à sa posture, qu'elle n'allait vraiment pas bien. Voir même, qu'elle est particulièrement énervé. Et une Nur énervé, n'est jamais quelque chose à laisser sans surveillance.

Je m'excuse donc auprès de Carol, avant de commencer à suivre Nur très discrètement jusque dans les bois. Je ne l'interpelle pas tout de suite, lui laissant d'abord un peu de marge et de quoi respirer, au cas où elle voudrait simplement être seule. C'est par pur instinct protecteur et bienveillant, que je la suis. Ou du moins... que j'essaye. Mais bien évidemment... J'eus droit au coup de la vieille branche qui craque. Je lâche discrètement une injure, restant figé derrière un tronc d'arbre suffisamment épais pour cacher ma carrure d'allumette. Bien évidemment, ce bruit n'est pas passé inaperçu aux oreilles de Nur, puisque je ne l'entends plus se déplacer. Je soupire, puis sors doucement de ma cachette. Ayant totalement omis la possibilité que la demoiselle me prenne pour un rôdeur. Aussitôt, je lève les mains et recule pour éviter un possible coup de sa part.

- « Wow stop ! Ce n'est que moi !! »

Il est vrai qu'elle a le sang chaud et qu'on se trouve dans une zone pas très fréquentable. J'aurai dû faire plus attention. Une fois la tension retombé, je rabaisse mes mains et tente un charmant sourire.

- « Merde... J'voudrai pas être un rôdeur en face de toi... »

Je ricane doucement à ma remarque, avant de jeter un rapide coup d’œil tout autour de nous, par sécurité. Puis je repose toute mon attention sur elle, un peu plus sérieusement.

- « Désolé... J'aurai pas du te suivre comme ça. Mais je t'ai vu partir du campement comme une furie et... Je me suis inquiété. »

Je dois bien avouer qu'en cet instant, Nur me fait vraiment beaucoup flipper. Bien que je sois conscient de son caractère et que ce n'est pas la première fois que je la vois agressive et énervé. Mais là... c'était bien la première fois, qu'elle semblait aussi contrarié. Comme si... Quelqu'un l'avait gravement blessé. Psychologiquement parlant, bien sûr. A moins qu'elle ne s'en veuille de quelque chose ? Quoi qu'il en soit, pour l'instant, j'suis un peu paumé et j'espère bien éclaircir le pourquoi du comment d'un tel comportement, grâce à son aide. Depuis son arrivé au campement, je me suis assez rapidement attaché à elle. Alors que d'ordinaire... Je ne supporte pas les gens au caractère explosif comme le sien. Mais avec elle... C'était différent. On avait pris l'habitude de se confier l'un à l'autre et... Peut-être aussi, qu'inconsciemment, elle me faisait penser à une de mes petites sœurs. Cela ne me plais pas beaucoup lorsqu'elle me répond sèchement. Pourtant, je garde mon sourire et prends sur moi pour ne pas apporter d'importance à ce qu'elle me balance, me convainquant que cela ne doit uniquement être le fruit de son irritation. Je sais qu'elle ne me fera jamais de mal, qu'elle est sanguine tout autant que moi je peux l'être quand je m'y mets. M'énerver aussi n'arrangera pas les choses.

D'ailleurs, je la connais suffisamment pour remarquer qu'au moment où je lui fais par de mon inquiétude, elle tente de se recroqueviller sur elle-même. Si elle pense pouvoir se défiler avec moi, elle se fou le poing dans l’œil, jusqu'au coude. Elle essaye de me tourner le dos et de me faire croire que je m'inquiète pour rien. Je soupire, relâchant la pression au niveau de mes épaules, avant de m'avancer doucement jusqu'à elle. Je ne voulais pas la brusquer, ni quoi que ce soit. Seulement, être là pour elle et pourquoi pas aussi, la sortir de son impasse.

- « J'suis pas idiot... Je te connais suffisamment pour savoir quand tu vas mal et surtout, pour savoir à quel point tu ne sais pas mentir. »

La jeune femme était la représentation même de la franchise. S'il y a bien un énorme point commun qui nous unis elle et moi : c'est cette incroyable capacité, à ne pas réussir à mentir. Je contourne alors Nur, pour venir me poster à nouveau face à elle. Essayant de capter son regard, par la même occasion.

- « Arrête d'agir comme si t'étais seule ! C'est pas le cas et c'est pas près d'arriver, ok ? »

Ça me faisais mal de la voir comme ça et j'espérais vraiment qu'elle me fasse suffisamment confiance pour me confier ce qui cloche en ce moment. Auquel cas, à mon plus grand regret, je ne pourrai rien faire pour l'aider ni la soulager.

Après m'avoir inspiré une petite frayeur, la jeune femme me fait réellement de la peine. J'ai beau ne pas la connaître depuis aussi longtemps que les autres membres du groupe, je l'apprécie particulièrement et la vois un peu comme une de mes petites sœurs. Peut-être parce que l'une d'entres elles, avait un caractère se rapprochant très fortement du sien. Pour une fois, elle allait voir à quel point je peux me montrer particulièrement borné. Surtout, quand il s'agit d'aider quelqu'un. Il ne s'agissait pas là d'un petit caprice. Je le vois bien... Elle semble perdu, désorienté et avoir besoin d'aide. Un peu le même genre de comportement, qui m'a possédé lorsque l'épidémie a débuté et que je me suis retrouvé seul au milieu d'un centre de réfugier. Sauf que là, aujourd'hui, Nur avait la chance d'avoir tissé quelques liens et aussi... de m'avoir comme soutien. En toute modestie, oui, j'estime être une bonne étoile pour qui veut. Elle essaye de m'échapper, mais rien n'y fait. Je ne lâche pas le morceau et insiste bien jusqu'à ouvrir intégralement sa coquille. Positionné devant elle, j'arrive enfin à harponner son regard et ne le lâche plus. Quand enfin, elle s'ouvre, sa voix est plus faible. Preuve d'une apparente détresse. Mais surtout, elle me demande si elle devrait quitter le groupe. Aussitôt, j'arque les sourcils de surprise. Aucun mot ne sort de ma bouche, ne m'étant pas attendu à ça, pour dire vrai.

Malgré le choc que m'a provoqué sa question, je reste silencieux et continue de l'écouter, attentivement. A ses mots, j'ai de la peine pour elle. Hélas... Je vois où elle veut en venir. Etant un peu la fouine ou le confident du groupe, j'entends un peu tout ce qui s'y dit. Et il est vrai... Que peu de personnes arrivent à s'adapter au caractère de Nur. Pour autant, je sais que parfois, il suffit juste d'un peu plus de temps. Certes, ce n'est pas ce que nous avons le plus à notre disposition, mais quand bien même. Je baisse doucement les yeux, comprenant mieux ce qui la tracasse. Puis, sans attendre, je m'approche d'elle et la sert tendrement dans mes bras. Glissant une de mes mains à l'arrière de son crâne, je lui caresse délicatement les cheveux. Je la garde lové contre moi, le temps qu'elle se calme et de l'apaiser un temps soit peu. Avant de me repositionner face à elle et de plonger mon regard empli de franchise et de bienveillance dans le sien.

- « On ne peut pas être aimé de tout le monde. Et tous n'ont pas autant de patience que moi pour être capable de te supporter... »

Un petit sourire taquin étire mes lèvres, tandis que je lui pince tendrement le bout du menton. Avant de m'empresser de reprendre la parole plus sérieusement.

- « Tu es une fille, bourrée de qualités. Tu ne sais juste pas toujours bien t'en servir. Mais ça viendra. La vie en communauté, n'est pas chose facile... Faut apprendre à vivre avec nos différents et supporter les autres. Ceux qu'on apprécie, ceux qu'on déteste. Le plus important dans tout ça, est de rester solidaire. »

J'essayais de m'inspirer de mes propres techniques d'adaptation pour essayer de la mettre sur la bonne voie.

- « Hors de question que tu quittes le groupe. Je suis sûr que tout finira par rentrer dans l'ordre. »

Aucun doute ne traverse mon regard, pour le coup, je suis particulièrement sûr de moi. Avec les tensions actuelles, il est normal qu'il y ait des embrouilles ou des craintes, voir des méfiances entres survivants. Surtout quand des nouveaux débarquent à droite ou à gauche. Une forme dangereuse de paranoïa a vue le jour, en même temps que ce nouveau monde. Doucement, je soupire, puis dispose mes mains de part et d'autres de mes hanches. J'avais aussi confiance en Rick et au fait que, contrairement à Shane, il ferait tout pour que notre groupe soit le plus épanouis et sécurisé possible. J'étais peut-être naïf d'être aussi aveuglément confiant à son sujet. Mais... mon instinct ne s'est jamais trompé jusqu'à présent. En parlant de Rick, je me rappelle avoir remarqué une certaine électricité dans l'air entre lui et Nur. C'est prudemment, mais aussi en espérant calmer le jeu, que je m'aventure sur ce terrain.

- « Tu sais... Rick est un type bien. Je t'assures... »

Un sentiment de soulagement s'empare de moi, lorsque Nur vient à son tour et de son propre chef, me prendre dans ses bras. Je ne voulais pas lui octroyer le droit de croire un seul instant qu'elle n'aurait pas sa place au sein du camp. Les autres avaient le droit de le penser, mais comme tout le monde, Nur était capable de faire des efforts et de s'adapter. Les autres aussi, devaient faire leur part d'efforts. Malheureusement, cela n'était pas garantis. C'est pour cela, que je me dois de convaincre et apaiser mon amie. Sachant qu'elle, pourrait comprendre et au moins avoir la satisfaction d'avoir essayé. Je la laisse ensuite s'écarter, sachant pertinemment que ce genre de rapprochement n'est pas vraiment son truc. Je souris. Je m'en souviendrai longtemps de ce geste d'affection, peut-être banal, mais venant d'elle... Devenant plus exceptionnel. Mais je souris surtout, lorsqu'elle m'avoue être prête pour faire les efforts qu'il faut. Je soupire de joie et acquiesce à ses dires. Elle avait raison d'emmerder les autres. J'avais retrouvé ma Nur. Un peu trop peut-être.... Car sans trop le vouloir, je me mis à poser le pied sur un terrain particulièrement boueux. Je m'y attendais un peu, mais pas à ce point là. Je n'avais pas encore eu le temps de dire grand chose sur le shérif, qu'elle me stoppa net dans ma course et cracha une sacrée dose de venin à son encontre. Ce qui m'attrista un peu, sur le coup. Cela ne me regardais peut-être pas, mais je trouvais ça vraiment dommage. Car s'il y a bien un "type bien" dans ce campement, c'est Rick. Pour autant, j'essaye de comprendre Nur et l'écoute jusqu'au bout. Avant de réfléchir sérieusement aux mots que j'allais lui balancer calmement, dans l'espoir d'à nouveau, apaiser les choses.

- « Tu le dis toi-même... On ne l'a pas sonné. Ce rôle lui est tombé dessus du jour au lendemain, ça n'a pas dû être simple pour lui ! Et pourtant... On ne l'entend jamais se plaindre. Il assume, il fait le nécessaire pour le campement et pour la survie de chacun d'entre nous. »

Je veille à garder ma position face à Nur, ainsi que son regard agrippé au mien. Afin qu'elle comprenne que je ne suis pas en train de prendre plus la défense de l'un par rapport à l'autre. Ma relation avec Nur est plus forte et plus amicale, alors que Rick, je le respecte en tant que supérieur hiérarchique. Je m'approche d'un pas et baisse légèrement le ton, après avoir jeté un bref coup d’œil aux environs.

- « Contrairement à Shane, c'est justement pas un rigolo. Il prend son rôle très au sérieux et se préoccupe plus des autres que de lui-même. Je l'ai vu plusieurs fois à l'oeuvre... On peut lui faire confiance. »

Malheureusement, je ne pourrai pas obliger Nur à l'apprécier, mais au moins l'inviter à retravailler son jugement sur le shérif. Ne voulant pas qu'elle ait des ennuis avec lui ou avec les autres, juste parce qu'elle est partie du mauvais pied avec lui.

- « Personnellement, je n'aimerai pas avoir sa place. Mon rôle de coursier me convient amplement... »

Détournant un instant mon regard, j'ai comme l'impression de ne pas être totalement en accord avec moi-même. N'assumant simplement pas encore, mon subconscient un tantinet leader sur les bords.

De toute évidence, nous ne semblons tous les deux pas du tout sur la même longueur d'onde concernant Rick. Pour autant, je reste assez sûr de moi concernant mes opinions et je sais qu'un jour où l'autre, Nur finira par penser la même chose. Jamais ô grand jamais je ne pourrai l'y forcer, ce n'était pas du tout le but et cela n'aurait aucun intérêt, mais elle comprendra. Peut-être s'y était-il lui aussi un peu mal pris avec elle dès le début, qui sait... Je n'ai pas assisté à tout, étant souvent en vadrouille pour le ravitaillement du groupe. Quoi qu'il en soit, j'ai appris à apprécier ce type malgré moi et après l'avoir vu à l'œuvre plusieurs fois. Mon amie s'empressa de me flanquer une gentille petite pichenette à mon oreille après ma dernière remarque, m'obligeant à grimacer légèrement tout en accentuant ce sourire amusé qui orne mes lèvres. Elle n'avait pas totalement tord, c'est ça le pire. J'aimerai bien affiché un peu plus mon côté "meneur" au grand jour, mais je suis encore bien trop peu sûr de moi et trop timide pour cela. Pourtant, même Rick l'a vu au moment où j'ai façonné le plan pour nous extirper d'Atlanta. Il fut même très surpris d'apprendre que je n'étais qu'un livreur de pizza avant tout ça. Bref, je ne pus m'empêcher d'étouffer un sourire face à une Nur, qui avait vraiment la dent dur envers ce pauvre Rick. Pour autant, je la laisse se justifier à nouveau et l'écoute attentivement pour essayer comme toujours, de comprendre. Au fil des secondes, tout me semblerait presque assez simple et logique à expliquer... Nur ne le connaît pas encore suffisamment et n'a vu que le négatif du shérif, en sommes, ce qu'il n'a pas fait et non ce qu'il a fait. Pas de chance pour lui. Secouant légèrement la tête, j'hausse les épaules.

- « Rick a risqué sa vie pour aller chercher ce "taré", comme tu dis. Ce qui prouve qu'il serait capable de le faire pour chacun d'entre nous. Et puis... Il l'a surtout fait pour Daryl, c'est son frère. S'il n'avait rien fait pour essayer de le sortir de là, on l'aurait également blâmé pour ça. »

Me pinçant légèrement les lèvres, il est clair qu'heureusement que Shane était présent sur le campement à ce moment là. Mais absolument personne, n'aurait pu prévoir à l'avance cette attaque de rôdeurs. D'ailleurs, secrètement, je me sens responsable de la venue de tous ces rôdeurs... Certainement attiré par le klaxon de la Challenger que j'ai ramené au campement. Je baisse la tête un instant et détourne le regard. Avant de me reconcentrer sur elle, qui désirait entendre au moins une bonne raison de ne pas l'assassiner. Aussitôt, je ricane. Ayant beaucoup de mal à l'imaginer faire une chose pareille, malgré la situation actuelle et son sale caractère.

- « Pour commencer... Tu n'es pas une tueuse. Et ensuite... C'est mon ami. Le père de Carl, le mari de Lori... Laisses les choses se faire et tu verras bien, mais ne lui ferme pas entièrement la porte.   »

Un air un peu plus sérieux se figea progressivement sur mon visage, cherchant à capter le regard de la jeune femme, compatissant. Je sais ce que c'est d'être forcé à vivre auprès de quelqu'un que l'on apprécie pas du tout et c'est loin d'être simple. Donc je pouvais tout autant la comprendre. Raison pour laquelle il vaut peut-être mieux arranger les choses, pour que tout le monde puisse se sentir au mieux.

- « Il m'a sauvé la vie, à Atlanta. Quand on est parti retrouver Merle, je me suis fait kidnapper par d'autres survivants. Bon au final... Ils étaient assez inoffensif. Mais il a risqué gros pour venir me récupérer. Et... Si j'avais fait plus attention, on serait certainement rentré plus tôt pour porter secours au campement. »

Un air quelque peu triomphant pris progressivement forme sur mon visage. Bien que rien ne soit encore gagné, j'avais tout de même réussi à semer un sacré doute dans l'esprit de Nur. Elle ne le montrait peut-être pas, mais le fait qu'elle soit déjà prête à faire un effort m'octroie l'effet d'une grande victoire. Finalement, je ne fais pas un si mauvais négociateur ni médiateur. Pour autant, je me retiens de sauter de joie devant elle, au risque de trop abuser de sa bonté et de provoquer son orgueil. Me contentant d'acquiescer et de lui offrir un doux sourire. Fier de ses efforts et qu'elle accepte de laisser la porte ouverte à Rick. J'avais au moins joué un minimum mon rôle, pour essayer d'apaiser les choses. Et puis... Je suis touché aussi de tout ce qu'elle accepte de faire pour moi. Une preuve, de la valeur que j'ai également à ses yeux. Tout du moins, c'est comme ça que je le prends. Reste plus qu'à espérer maintenant, que le shérif ne foute pas tout ces efforts en l'air, involontairement. Ce qui me rends surtout très heureux en cet instant, c'est de voir Nur beaucoup plus sereine qu'il y a quelques minutes. Je lui offre un de mes plus beau sourire, au moment où elle me remercie. Hochant la tête.

- « Pas de quoi... Tu sais où me trouver, si besoin est. »

Je la regarde un instant, avec toute l'affection que je peux ressentir à son égard. Puis reprends tranquillement le chemin du campement. Veillant d'ailleurs toujours aux arrières de la jeune femme, par instinct de protection envers mon amie. Le calme semble être enfin revenu, tant au sein du camp qu'aux alentours. Sans savoir qu'il serait malheureusement, de très courte durée...

HRP: